"Il n'y a rien de plus beau
Qu'un enfant au berceau... Non, ca ne va pas ! Pas du tout !"
Je déchire allègrement la feuille. Mauvais ça, très mauvais. On m'a commandé une chanson pour fêter la naissance d'un bébé... Mais non, trop mauvais ça. Cette chanson doit être une œuvre qui se gravera dans les esprit. Comme mon autre grand chef d'oeuvre, pour Blanche-Neige. Quoi, vous l'ignorez ? C'est moi qui a composé la musique de "Un jour mon prince viendra". L'une de mes grandes fiertés ! Mais les enfants... Ce n'était pas mon rayon.
Je sortit de ma salle de composition pour rejoindre le salon et prendre un bon thé qui me remettrait les idées en place. J'ouvre mes placards et... Non, oh non ! Je n'ai plus de thé ! Le temps d'enfiler ma veste -accordée au chapeau, faite sur mesure par moi même- et je me précipite dehors. Plus de thé, je dois être dans un cauchemar ! Et cette mauvaise habitude que j'ai prise de vivre en foret. Certes, on est plus à l'aise pour laisser divaguer nos esprits critiques, nos fibres créatrices, notre humour caustique, mais pour ramener du thé c'est compliqué ! Surtout sans perdre son haut-de-forme, si bien pensé si bien taillé.
Je sors de la forêt en trombe et me dirige vers la ville. Si vite, tant vite, que je me cogne à quelqu'un, me renversant. J’atterris sur mon fessier, inconfortable par sa maigreur, dans un piaillement de douleur. Après m'être assuré que je n'étais point blesser, je me relève et exécute une courbette.
"Hem... Veuillez m'excuser, je suis trop précipité."